vendredi 29 janvier 2016

Et le temps passe et passe...

Oui je sais. Ca craint. Ou plutôt JE crains. Voilà. Prendre des bonnes résolutions n'est définitivement pas pour moi pour la simple et bonne raison que je suis incapable de m'y tenir. Mais ce n'est pas de la mauvaise volonté de ma part, pas du tout ! Mais depuis que je suis ici, le temps passe à une vitesse phénoménale. C'en est presque effrayant parfois.

L'Ecosse est un pays magique. Un pays où on ne peut que se sentir bien. Je savais que je m'y plairais mais honnêtement je ne pensais pas que ce serait à un point où je ne veux plus repartir. Oui, oui. J'ai bien l'intention de rester ici. Et ce pour plusieurs raisons.

#1. Je suis tombée amoureuse de ce pays.

Que ce soit ses montagnes, ses vallées ou ses lochs scintillants (bon ok, ça c'est quand il y a du soleil, ce qui n'est pas la chose la plus réputée en Ecosse mais ça vaut quand même le coup d'oeil !) l'Ecosse est un pays magnifique. Vous aimez un type de paysage en particulier ? Il y sera forcément ! J'ai eu l'occasion de me rendre dans plusieurs endroits différents et croyez-moi, vous ne verrez pas deux fois le même paysage ! Si vous aimez la photo ou simplement admirer un panorama et bien ne cherchez plus ! Vous avez votre prochaine destination ! (Comment ça on dirait une mauvaise publicité touristique ?)

#2. Les Ecossais sont sûrement les gens les plus adorables au monde.

OUI c'est VRAI. Bien sur qu'il y a des cas désespérés (croyez-moi promenez-vous dans le centre de Glasgow un samedi soir entre 21h et 3h et vous comprendez) et bien sur qu'il y a des gens moins gentils que les autres, comme partout, mais je vous assure que les écossais sont des amours. Toujours prêts à aider, ils viendront vous voir d'eux-mêmes s'ils voient que vous êtes complètement paumés et auront la patience et la gentillesse de vous répéter les chose trois cent fois parce que vous ne comprendrez rien à leur accent (j'ai sincèrement eu des doutes sur mes capacités à comprendre l'anglais en arrivant à Glasgow...). Et puis même... il y a une ambiance chaleureuse partout où vous allez que je n'ai encore retrouvé nulle part ailleurs. Entrez dans un pub et vous vous sentirez tout de suite à l'aise ! Allez faire vos courses de la semaine et vous verrez, le sourire de la caissière ou du caissier vous souhaitant une bonne journée malgré la pluie vous fera oublier le prix indiqué sur votre ticket de caisse !

#3 J'aime mon travail.

A tel point que je postule dans différentes facs pour rester ici et devenir prof de français. Je ne pensais pas non plus que j'aimerais à ce point là (je vais toujours de surprise en surprise dans ce pays c'est assez dingue) mais oui, enseigner le français à des petits écossais qui me regardent comme si j'étais un extra-terrestre et bien ça n'a pas de prix. Bien sur au début ils étaient timides genre "ah non hein je parle pas français devant elle, c'est sa langue maternelle, je vais être ridicule" mais à force de leur répéter que je suis moi-même passée par là pendant mon apprentissage de l'anglais, j'ai réussi à les amadouer un peu et à faire en sorte que, lorsque je suis rentrée en France pour Noël, ils m'ont tous demandé si je revenais en janvier. Et ça, ça n'a pas de prix pour une simple assistante :)

#4. Je me sens bien.

Alors oui, ça peut paraître tout con comme raison mais c'est, à mon sens, une des plus importantes. Lorsque je suis arrivée en Ecosse, je sortais d'une période assez sombre et je cherchais désespérément à changer d'air et à m'éloigner de trop de souvenirs qui me faisaient du mal. Les premières semaines ont été difficiles, certes. On ne se remet pas comme ça du jour au lendemain. Mais j'ai petit à petit pris mes marques. J'ai commencé à me sentir à l'aise dans l'école où je travaille, à l'aise avec mes collocs (j'ai des amours de collocs oui oui) et je me suis fais aussi une petite bande de copains vraiment adorables qui m'aidaient à souffrir un peu moins de l'absence de mes amies, presques toutes dispersées dans différents pays, et de ma famille. Alors oui, il y a parfois encore des périodes où je broie du noir, où je me dis que ce que je fais n'en vaut pas la peine, que ça ne m'apportera rien, mais ces périodes sont de plus en plus espacées et de plus en plus courtes. Je vis pleinement ma vie écossaise et j'adore ça. Je me sens bien.